Sunday, May 22, 2011

Straight Edge

Je viens de surfer sur des Tumblr, et de liens en liens je suis tombée sur un blog assez beau, mais triste aussi. Je le laisse ouvert dans un onglet même si je ne le regarde pas, parce que j'aime bien la musique du site. Pour qu'on sache de quoi je parle, le voilà. Je le trouve triste parce qu'il me renvoie à un moment de ma vie où j'étais mal, ou à un moment de ma vie ou des gens que j'aimais allaient mal. Des cordes sensibles.
Il parle un peu de drogues, d'addiction, d'obsession de la maigreur, de déprime (plus que de la déprime), d'auto-destruction en général.

Quand j'étais adolescente il y a eu la période où mes amis et moi avons commencé à boire. Puis à fumer. A se trasher quoi, parce que ça nous faisait rire, parce que ça nous désinhibait, parce qu'à une fête il y avait forcément de quoi se désinhiber. C'était pas marrant sinon. Et j'ai fait tellement de conneries, j'ai eu plein de regrets, et je me suis faite vomir avec tout cet alcool, j'ai eu des crises d'angoisses à cause des pétards, j'ai eu des crises de larmes aussi. Parfois c'était très drôle, mais d'autres fois c'était juste mauvais. Puis moi j'ai été mal et une amie à moi était encore plus mal que moi; je me souviens de soirées où mes amis et moi la surveillaient à tour de rôle, parce qu'elle voulait se couper.
Je savais que j'avais un fond triste et que l'alcool/la drogue ça le faisait parfois remonter à la surface, et puis je regrettais après. Et puis même sans être triste ou angoissée, parfois je faisais juste des choses que je regrettais après, comme mes premières fois qui étaient extrêmement alcoolisées. Ça m'a donné envie d'arrêter de boire, et de fumer. J'ai eu des périodes, mais en général j'y revenais, puis j'ai réussi à apprendre à connaître mes limites. Il y avait toujours quelque chose qui me tracassait, une peur de la perte de contrôle de moi-même. J'étais pas super à l'aise quoi.

Puis l'année dernière, mon ancien meilleur ami m'a appelée en pleurs pour m'annoncer que l'amie à moi qui était  encore plus mal que moi pendant l'adolescence était morte. Elle avait passé une soirée super arrosée, puis était rentrée chez elle et avait pris des somnifères pour dormir, parce qu'elle n'était pas bien depuis un moment. Puis du coup, quand elle a vomit dans son sommeil elle ne s'est pas réveillée, et elle s'est étouffée.

Pas joli comme mort. Complètement débile, comme mort. 


Ça m'a faite réfléchir, et ça m'a fait peur. J'ai peur de voir mes proches perdre le contrôle d'eux-même, j'ai peur qu'un accident arrive, j'ai peur que quelqu'un prenne avantage d'eux dans cet état. Je me suis demandée si je voulais pas devenir straight edge : "I don't smoke, Don't drink, Don't fuck, At least I can fucking think" (Minor ThreatOut of Step). Au final non, jpense pas que la solution ce soit dans une radicalité pareille. Je vais continuer à connaître mes limites, mes vulnérabilités, et j'ai pas mal de boulot à faire pour arrêter d'avoir peur pour mes proches.
Je préfère chercher en moi des manières de comprendre les choses, de m'amuser en étant la personne que je connais et dont je suis fière. Jsuis méfiante vis-à-vis des substances qui me changent. J'ai pas envie d'être drôle seulement quand je bois, j'ai pas envie d'être zen seulement grâce à une clope, j'ai envie d'arriver à ça par moi-même. 

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